Programme détaillé > Vendredi 10 juin

  • 9h00-10h15 : séquence 2 (seconde partie)
    La région

Table ronde : Enseigner et faire de la géographie rurale aujourd’hui : une école caennaise ?

45’ de table ronde puis 30’ de débat

L’objectif de cette table ronde est d’interroger les héritages scientifiques d’Armand Frémont et de son équipe caennaise. Dans cette perspective, nous souhaitons faire dialoguer trois générations de géographes ruralistes de l’UMR Espaces et Sociétés. Les échanges porteront sur trois principaux thèmes. Le premier concernera les méthodes développées par Armand Frémont et ses collègues, notamment l'utilisation des méthodes quantitatives et l'intérêt des enquêtes collectives. Dans un second temps, les intervenants discuteront de la diffusion de ses propositions conceptuelles et théoriques, tout particulièrement à travers leur enseignement à l'université qui fera l'objet d'un point spécifique. L'idée à l'origine de cet échange scientifique reposait sur l'hypothèse d'une "école caennaise", qui pourra être mise au débat par les intervenants pour une discussion avec l'ensemble des participants.

Animateurs de la table ronde :

- Pierre Guillemin, Chargé de recherche à l'Unité de Recherche AgroSystèmes TErritoires Ressources (ASTER) de l'INRAE et membre de l'UMR CNRS 6590 ESO.

- Thibaut Preux, Maître de conférences en Géographie à l’Université de Poitiers (EA 2252 Ruralités).

- Laura Pauchard, Ingénieure d'Études à l’Université de Caen Normandie (UMR CNRS 6590 ESO).

Participant.e.s à la table ronde :

- Michaël Bermond, Maître de conférences en géographie à l’Université de Caen Normandie (UMR CNRS 6590 ESO).

- Yvon Le Caro, Maître de conférences en géographie à l’Université de Rennes 2 (UMR CNRS 6590 ESO).

- Louise Sagot, Doctorante en géographie à l’Université de Caen Normandie (UMR CNRS 6590 ESO).

  •  10h15-10h30 : pause

  •  10h30-12H30: séquence 3
    La géographie comme tête de pont ? Géographie et engagements

Organisateurs de la session : Emmanuelle HELLIER, Robert HERIN, Patricia SAJOUS

Notre objectif est d’instaurer un dialogue aussi ouvert que possible avec les participants du colloque, en ayant en référence les contributions rassemblées dans l’ouvrage « Un géographe dans son siècle, Armand Frémont », avec l’ambition d’évoquer de grandes questions que posent les géographes et la géographie en ce début du XXIème siècle.

Nous vivons des changements historiques fondamentaux : entrée dans un nouveau siècle, nouvelle révolution technologique avec toutes ses conséquences dont l’accumulation d’un nouveau type de capital, celui des données massives. On peut comparer ce moment à ceux des révolutions agricoles puis, de la Renaissance à nos jours, la révolution commerciale-industrielle-financière.

L’engagement en géographie, actuellement, se situe dans la capacité des géographes à articuler les rapports sociaux aux enjeux écologiques/environnementaux, enjeux spatialisés mais aussi globalisés. Comment penser les tensions et opérer cette articulation ? Sur quels plans ? Selon quelles entrées thématiques ?

La séquence se déroulera en trois temps :

1. Panorama des formes d’engagement d’Armand Frémont

Ce premier temps permettra de revenir sur la carrière professionnelle très riche en engagements d’A. Frémont.Ces engagements seront rappelés par des témoignages, des lectures de textes et des documents d’archives.

2. Une (R)évolution de l’éducation géographique ?

Des thèmes sont aujourd’hui prioritaires tant dans les recherches que dans les enseignements, dans la diffusion des savoirs. Nous en proposons une liste non exhaustive :

La question de l’écologie comme question sociale

Les mobilités, dans leur diversité accrue

Des inégalités sociales qui ne cessent de s’aggraver

Les emboîtements d’échelles des spatialités, des temporalités, des sociabilités

La géographie dans une longue tradition prend part à la formation de l’esprit critique.

Dans un contexte où se multiplient les producteurs d’analyses géographiques, cartographiques, les thèmes documentaires, les supports de communication :

  • comment la géographie doit-elle innover, se renouveler, pour poursuivre son œuvre en matière d’éducation ?
  • quel rôle pour les Atlas dans cette éducation géographique ?
  • en quoi la qualité d’écriture la présence dans les médias relèvent de l’engagement ?

Avec les interventions de :

- Sonia Anton, GRIC Université Le Havre – Normandie

- Jean-Marc Fournier, UMR ESO Université de Caen

- Patrice Caro, UMR ESO Université de Caen

Au-delà des moyens, les collectifs de recherche s’engagent de plus en plus dans une posture d’accompagnement réflexif des acteurs sociaux, comme dans un savoir-être relevant de l’empathie avec le monde.

3. Conclusion interactive

Ce troisième temps sera le moment d’une synthèse partant de ce que les organisateurs de la séquence ont estimé important de présenter autour des engagements en géographie et d’intégrer dans cette conclusion les débats au cours de la séquence.

Cette synthèse se donne pour objectif de proposer une arborescence construite à partir des diverses interventions (organisateurs, intervenants et public) répertoriant les mots-clés, visualisant les connexions entre les thèmes, les dynamiques actuelles et envisageables sinon probables, les continuités et les évolutions plus ou moins prévisibles : bifurcations, mutations, tensions, ruptures, crises… Elle pourra interroger les sources, les méthodes, les techniques à mettre en œuvre.

12h30-14h00: Repas

 14h00-16h15 : Séquence 4

Quel aménagement du territoire universitaire pour quels équilibres ?

Organisateurs de la session : Alain Abecassis, Jean-Michel Cytermann

L’aménagement du territoire universitaire est une bonne façon de scruter et d’analyser l’évolution des politiques universitaires comme d’identifier les enjeux et problématiques plus larges de l’aménagement du territoire. Avec Université 2000 et la politique de contractualisation des universités, Armand Frémont a profondément contribué à faire de l’aménagement et du lien entre les universités et leurs territoires un des leviers des politiques universitaires. Mais depuis Université 2000, où en est-on ? Pour caricaturer, est-il plus pertinent de concentrer l’offre d’enseignement supérieur dans quelques très grands pôles en nombre très limité, ou, à l’inverse, la déconcentrer au plus près de la demande étudiante, au risque de l’éparpillement et de l’affaiblissement ? La métropolisation à tout crin ou l’équilibre du territoire ? Et pour quels objectifs : la formation au service de tous, l’insertion de la France dans le marché international de la formation supérieure ? Les questionnements relatifs à la recherche recouvrent-ils, en tout ou partie, ceux de l’enseignement supérieur, quand les universités doivent répondre aux deux missions et, plus largement, à la présence de la culture scientifique et technique sur un territoire ?

Les discussions devront permettre d’élargir le thème aux autres champs de l’aménagement du territoire, et notamment à question de la métropolisation, à un moment, où, à la suite de la pandémie, le retour vers les villes petites et moyennes semble gagner en ampleur. Finalement, la question posée est la suivante : l’aménagement du territoire au service de quels équilibres ? 

Trois interventions :

Manuel Tunon de Lara, ancien président de l’université de Bordeaux et ancien président de la CPU, (15’)

J-R. Cytermann (MESRI, Inspecteur général honoraire) : Principes et déterminants de la carte de l’enseignement supérieur et de la recherche (1990 -2020) (15’)

Christine Musselin (Centre de Sociologie des Organisations, Sciences Po et CNRS): Réformes de l’ESR et aménagement du territoire depuis les années 2000 : une relation sous tension (15’)

Discussions (20’)

Une table ronde :

Universités et aménagement du territoire : quels enjeux et quelles pistes pour demain ? (40’ et 30’ de discussion)

- Myriam Baron, université Paris-Est Créteil

- Solène Godin, université de Rennes 2

- Kevin Sutton, université Grenoble-Alpes

 - Etienne Bordes, université de Toulouse

  • 16h15-16h30 : Conclusion

 

 

 

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